[OS] Far from heaven

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Les cris semblent percer les murs. Mais dehors, le calme règne.

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Notes de l'auteur:

La porte claque. Alexander repose avec un calme déconcertant la tasse qu'il tenait entre ses mains et dont le thé a refroidi. Il laisse au nouvel arrivant le temps de gravir les escaliers, un sourire doux plaqué au visage. Des objets tombent au sol, le plancher semble menacer de s'écrouler sur la tête du portugais, qui pourtant ne bouge toujours pas. Il attend que s'apaise la tempête, comme toujours. Que les sanglots ne traversent plus les escaliers avant de les franchir à son tour.

Kevin ouvre difficilement les yeux. Ils les sent gonflés d'avoir tant pleuré quelques heures plus tôt. Il se retourne avec difficulté, les muscles courbatus, les bras ornés d'ecchymoses. Il grimace en entendant son dos craquer bruyamment. Des frissons naissent sur son corps ainsi détaché de sa source de chaleur naturelle. Ses pointes de pieds ne produisent aucun son, et il ne ferme pas la porte pour laisser endormie la silhouette dans son dos.

Le bruit de la main qui claque sur la peau fragile se noie dans le silence qui suit la scène. Kevin n'ouvre même plus la bouche sous le coup de la surprise, désormais habitué à ces débordements dont il n'a jamais su définir s'ils étaient de haine ou d'amour. Peut-être un mélange des deux, pense-t-il en faisant voler ses doigts au-dessus de son visage rougi. Mais il n'a pas le temps de trouver de réponse, ses yeux se ferment pour ne pas voir arriver le prochain coup.

Lorsqu'Alexander rentre, il trouve la maison vide de la présence pourtant parfois muette de Kevin. Il ne se demande même pas où il s'est échappé. Ses mains semblent tâchées d'un sang autre que le sien en se rappelant la soirée de la veille. Mais seuls les draps défaits du lit sont là pour attester de la véracité des événements que son esprit a, lui, prit bien soin d'occulter. Son cœur s'accélère. Il se surprend à penser que ses cauchemars sont même plus doux que la réalité.

- Dieu nous punit d'avoir pêché.
Mais des lèvres se plaquent brusquement sur celles de Kevin, sanction pour avoir osé les laisser bouger. Le bassin d'Alexander rencontre, cogne contre celui de l'androgyne qui gémit malgré lui. Il ne peut même pas planter ses ongles dans la peau de son amant, rongé par la peur qu'on lui rende cette douleur minime au centuple. Il tente désespérément d'inspirer. Son pantalon tombe au sol.

Des larmes roulent sur les cernes d'Alexander, causées par de nombreux et épuisants allers-retours entre Macao et cet appartement où il étouffe un peu plus à chaque jour qui passe. Il passe sa manche sur ses joues pour en effacer les traces. Par la fenêtre, il aperçoit le clocher de l'église se balancer de droite à gauche. Le bruit produit s'infiltre pernicieusement dans ses oreilles pour se glisser à l'intérieur de sa boîte crânienne. Il espère que Kevin est en sécurité.

La frêle silhouette tourne la clé de la salle de bains. Il peut enfin respirer. Ses vêtements tombent au sol, sans bruit. Il n'a plus la force de pleurer, mais évite habilement le miroir, malgré l'obscurité de la pièce, trop fatigué pour voir le désastre de son corps. Il pénètre dans la cabine de douche et l'eau, progressivement froide puis brûlante, agresse sa peau partiellement à vif, teintée de bleus. Elle le libère tout de même.

Les cris semblent percer les murs. Mais dehors, le calme règne. Quelques feuilles s'élèvent dans les airs, personne n'entend les amants se déchirer. Un verre se fracasse sur le plancher, et les morceaux s'éparpillent. Ceux du cœur de Kevin, aussi. Quand le corps du brun s'écrase sur le sien, il ne pense plus à se débattre, paralysé par la peur. Le rythme effréné de sa respiration envahit l'espace quand Alexander murmure. « Ta liberté est à moi ».

Leurs deux mains liées, un air paisible ancré sur leurs visages. Alexander a repoussé la couverture et ses lèvres hurlent qu'il est désolé. Mais Kevin n'entend pas. Sa poitrine se soulève doucement. Pour combien de temps ? Le plus vieux se retourne, écœuré par la vision des marques sur le cou du blond. Il ferme les yeux. Très fort, pour effacer l'image de son esprit. Les premiers rayons du soleil percent les rideaux et inondent leurs corps, mais tous les deux rêvent d'une nuit sans lendemain.

Citation :: Couple: Alvin

En lisant ça, je me suis dit : "Pff, je préfère le DongLi..." mais après avoir lu, je suis contente que ce soit pas un DongLi xD

J'ai mis du temps à piger le truc mais je crois l'avoir capté, au final *trop fière*
J'aime beaucoup, aussi mais bon...je veux un DongLi ;o; Mais pas un triste xD

Pfiou j'ai fait une mini-fiction DongLi d'ailleurs, mais il faut que je réorganise parce que j'ai rassemblé deux OS pour faire ça enfin bref une embrouille XD En plus j'ai eu certaines idées en attendant mon train tout à l'heure. Ca fait trop longtemps que j'ai pas écrit sur eux, c'est... Bizarre x)
Merci en tout cas ♥

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