(OS) Cry me a river

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Je suis devenu la pluie

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Notes de l'auteur:

Une bataille vouée à l'échec. Et la douleur s'insinue, pernicieuse. On ne différencie pas les larmes, sous l'eau. Elles ne font qu'une avec le bleu sans fin. S'étendent à perte de vue.
Les prémisses de l'histoire étaient bancals. C'était foncer dans un mur. Aveuglé par la lueur de tes iris, la beauté de ton sourire, j'ai signé. Mêlé nos deux corps, entrelacé nos doigts. Le contrat ne précisait pas l'autodestruction qui s'annonçait. Mais je n'avais peur de rien, entouré de ta candide douceur. Le monde m'offrait enfin l'horizon coloré qui semblait s'être éternellement caché derrière les méandres de mon passé. Je reprenais mon souffle après une course indéfinie dont j'avais moi-même oublié la cause. Le chemin m'apparaissait toujours trop court, à tes côtés. Mais nous étions les combattants d'une chose qui n'existait même pas. Des guerriers de l'âme.
Je n'ai pas su comprendre quand les feux d'artifices ont migré de mon coeur à mon cerveau. J'avais encore trop besoin de toi pour te laisser filer comme si tu n'avais été qu'un simple et doux songe, mais dont on se souvient avec nostalgie et amertume à son réveil, lorsqu'on comprend que l'on est seul dans son lit et que la place à nos côtés est froide depuis bien longtemps. Je t'avais trop attendu, trop donné. Pourtant, la bataille avait bel et bien débutée, et dès le commencement tu te trouvais du côté des vainqueurs. Je n'avais pas d'issue.
Et je suffoquais de nouveau à chacun de mes pas, si bien que j'ai fini par reculer. Mais tu étais toujours là. Au milieu de la rue, dans ma douche, sur le palier de ce qu'on appelait notre appartement. Ta voix semblait ne pas vouloir déloger de ma tête, et j'avais beau la secouer dans tous les sens, me boucher les oreilles, elle y restait profondément ancrée, m'empêchant de fermer les yeux.
Mais tu sais, certains soirs, dans la nuit noire qui emprisonnait notre chambre, je frappais de toutes mes forces sur la place du matelas qu'occupait ton petit corps. Je l'aurais troué à l'aide de mes ongles, mais tu n'étais pas là pour me retenir en m'enlaçant, alors à quoi bon? Je m'écroulais de fatigue sur le lit témoin de nos anciens ébats, mais ne parvenait jamais à m'endormir.
Un jour, je devrais me faire à l'idée que tu es définitivement parti. Que tes ambitions égoïstes ont à jamais séparés nos deux chemins, et qu'il n'y a plus aucune chance pour qu'ils se recroisent à nouveau un jour. J'aurais peut-être mal au coeur lorsque, malgré ma volonté, j'oublierais les traits de ton visage et les moments que l'on a passé ensemble. On ne peut rien contre le pouvoir du temps. Mais j'aurais été capable de passer ma vie avec toi.
Les larmes ont trop coulé. Le vent a réussi à faire sécher les traînées qu'elles avaient imprimé sur mes joues. Mais je sais qu'il suffit d'un sourire pour fissurer à nouveau mon visage. Je croyais pourtant de toute mon âme que tu m'avais rendu plus fort. J'arriverais peut-être à me persuader que tu n'as même jamais existé. Une illusion créée de toutes pièces par mon subconscient.
Je suis devenu la pluie. Et toi une silhouette floue que mes yeux ne distinguent plus.

OMG je me rendais pas compte à quel point ne pas te lire me manquait T T Mais maintenant, je suis heureuse car je t'ai lu à nouveau =D

Bref, j'ai pas vraiment l'impression que t'as changé de style...si ?

Je crois bien que je t'admirerais à jamais pour tes talents d'écrivaine. Pourquoi ? Parce que tu arrives à retransmettre les sentiments du narrateur avec tellement de sentiments qu'on a presque l'impression d'être cette personne. Sincèrement, j'aime. Et encore, c'est pas assez fort...

Ho franchement, merci infiniment! J'avoue que j'ai été super surprise quand j'ai vu que des commentaires m'attendaient sur ce forum! Oui pour ce texte là, j'ai énormément travaillé mon style c'est pour ça qu'il parait changé je pense :3 Du coup je suis ravie que ça te plaise, et merci pour tout ces adorables compliments ♥