Auteur: Kin
Rating: G
Genre: Angst
Couple: Kevin - Alexander ~
Notes de l'auteur: Je ne sais pas quoi dire, ni quoi pensé de cet os. Enfin bon, j'espère que vous apprécierez ^^
This is my face
Le bonheur partagé, les sourires peint sur chacun des visages présent dans cet appartement. Un comeback réussi, tous sont heureux. Ils boivent, même le plus jeune.
La première bouteille fut dorée, faisant s'écouler un liquide rosé, pétillant. Les coupes se sont remplies, et tous ont trinqué.
La deuxième fut sortie d'un placard par un Kevin suspect, mais le pourquoi du comment sur le fait que celui-ci cache ce genre de chose ne fut même pas posé. Kevin est malin, Kevin est malicieux, et par dessus tout, Kevin aime trop la vie pour s'arrêter aux restrictions posée par un manager beaucoup trop à cheval sur celles-ci, justement.
La troisième, quatrième et cinquième bouteille furent celles que Kiseop avait acheté, à la supérette du coin de la rue.
L'euphorie était présente, et le fait que le lendemain serait moins joyeux n'effleura même pas les esprit. Ne dit-on pas qu'il faut profiter du présent et ignorer l'avenir, de toute façon?
Le chinois du coin fut contacté lorsque le leader réalisa qu'ils étaient tous à jeun, et que s'ils continuaient sur cette lancée sans rien avoir manger au préalable, l'alcool n'envahirait leurs sang que plus rapidement -bien que manger en même temps que boire ne change pas grand chose.
Les heures passèrent, rapidement. L'horloge central, cadeau offert par l'une de leur fan suite à la sortie du clip 'tick tack', indiquait quatre heures cinquante exactement. Les seuls rescapés de cette soirée, qui continuaient d'ailleurs à boire tout en rigolant, se trouvaient étrangement être Dong Ho et Kevin. Qui l'eut cru ? Même le leader, à moitié allongé dans la salle de bain, et Eli, dormant profondément dans un état légèrement comateux sur le carrelage de la cuisine, tenaient moins bien l'alcool qu'eux.
Les sourires des deux acolytes étaient présent, comme jamais auparavant. Celui de Kevin, principalement. Jamais encore Dong Ho ne l'avait vu comme ça, ses yeux étaient de forme bien plus rieuse qu'à l'accoutumée. Son sourire dévoilait toutes ses dents, et il était si fort qu'il en formait presque une grimace de bonheur indéfinissable. Ses joues rosies par l'alcool et par le fait qu'il ait trop ris le rendait encore plus vivant. Les légères rides sur le coin de ses yeux et son front accentuaient cet épanouissement total qui se reflétaient de par chacun des pores de sa peau.
Dong Ho se demanda s'il s'agissait de l'alcool, mais la lueur dans les yeux de son vis-à-vis le contredit aussitôt. Non, Kevin était juste heureux, réellement heureux. Ce constat fit sourire le maknae. De toute façon, tout le monde souriait aux côtés de Kevin, parce qu'il était un appel à la douceur et à la gentillesse, un échappatoire à l'ennuie et la dérive. Parce que son rire était si contagieux et ses réactions si imprévisible. Parce que son bonheur était si visible, qu'il donnait à n'importe qui l'envie de vivre. Et ce, n'importe où, n'importe quand. Kevin était heureux, et il souriait, de toutes ses dents, de tout son être.
L'aviez-vous remarqué, que les plus beaux sourires viennent de ceux qui sont le plus vide, à l'intérieur ?This is my other face
Il entre dans la salle de bain, calmement. La soif le prend, violemment, mais il ne veux même pas boire. S'installant sous la douche, le froid et le chaud ne prenne même plus de distinction. Sa force physique le quitte, n'est-ce pas normal, après plusieurs heures de sports ? Il n'en sait rien, il n'arrive plus à réfléchir. Ce n'est pas que sa tête lui tourne, mais tout parait soudain lourd, fatigant. Tout s’assombrit, a-t-il les yeux ouverts ou fermés ? Même lui est incapable de répondre à cette question intérieure. Tenant debout grâce aux murs le maintenant, il reste sous l'eau, attendant que cela passe.
Mais ça ne passe pas. Combien de temps s'est écouler ? Une minute comme trois secondes, il n'en sait rien, il perd la notion du temps.
Réalisant qu'il n'aura même pas la force de se savonner, il ressort de la douche. Tout est toujours noir, est-il devenu aveugle ? Est-ce ça la sensation d'être aveugle ? Il ne voit rien. Le vide total.
Se déplaçant légèrement grâce au plan qu'il se fait de la salle de bain dans son esprit, il trébuche et heurte violemment la baignoire d'en face. Étalé de tout son long à terre, tout est toujours noir. Devrait-il appelé de l'aide ? Non. Il est nu, il ne voudrait pas être découvert comme cela. Et puis, s'ils le voyaient, ils exigeraient des explications, le pourquoi de cet état.
Il fixe le sol de longs instants, puis arrive à voir légèrement quelques mèches de cheveux mouillées devant ses yeux. La vision, bien qu'étant comme s'il venait de recevoir un flash en plein visage, redevient à peu près normal. Il s'assoit, adossé à cette baignoire, et se contente de respirer, calmement, les yeux fermés.
Après un temps, son corps se relève, sa force est revenue. Il retourne se doucher avant d'en ressortir propre comme un sous neuf et de se mettre en pyjama pour repartir en direction de sa chambre.
Ce soir, comme depuis un moment en somme, il plaidera le fait d'avoir beaucoup manger à midi et ne pas avoir faim, histoire d'échapper à l'éternel dîner. Stratagème passant comme une lettre à la poste, comme d'habitude.
Assis dans son lit, ses yeux reste clos, les larmes dévalant ses fines joues pâles. Ce visage occupant son esprit. Va-t-il bien ? Ou souffre-t-il autant que lui, en cet instant ? Un sourire étire ses lèvres.
Après tout, pourquoi pleure-t-il ? Pourquoi s'apitoie-t-il sur son sort ? Tout pourrait être bien pire.
Son corps se mouve, la lame entaillant l'intérieur de sa cuisse est retirée, la douleur s’abattant sur celle-ci immédiatement.
Au moins il sait qu'il est vivant. Quand il a mal, il est vivant. Quand il a mal, sa plus grande peur s'éloigne ; celle de mourir sans même s'en rendre compte.
Regardez par la fenêtre et observez ces gens marchant comme si la vie était légère et que tout allait bien. Les trois quart mentent.And I hate this
La douleur est présente dans chacun des traits de ce visage trop longtemps abîmer par des larmes silencieuses. Il voudrait parler, crier et leur expliquer à tous, ô combien il souffre. Ça a durer, trop longtemps.
Depuis son départ, tout n'aura été que déchéance. Seul son jeu d'acteur l'aura sauvé des autres.
Mais l'est-il seulement ? Sauvé.
N'aurait-il pas été préférable de leur en parler, de recevoir leur aide et remonter la pente ? Il a trop longtemps pensé le contraire, il a trop longtemps cru qu'il n'y arriverait pas, et il ne le voulait pas. Soigner son mal-être n'aurait-il pas été comme l'oublier ? Alexander.
Ce nom fracasse ses tympans. Debout, nu dans la salle de bain, le regard rivé sur son image reflétée par le miroir face à lui, il vient de prononcé ce nom. Un murmure, un son indéfinissable, que personne n'aurait pu entendre à moins d'avoir l'oreille collée à ses lèvres, mais qui le brûle de l'intérieur.
Les larmes sortent seules, roulant sur sa peau proche de la transparence à présent. Son corps est trop maigre, le peu de graisse ayant été remplacé par des muscles suite à ses séances de sport intensives, le faisant la plupart du temps s'évanouir par la suite.
Ses yeux sont creusés, et la douleur peinte sur son visage, comme impossible à dissoudre. Est-il possible de se mettre dans un état pareil pour une personne ? Il ne se comprends pas lui-même, et ce fait accentue ses pleures. Il n'est plus maître de lui depuis un bon moment maintenant. Il déteste ce qu'il est devenu. Il déteste ce que ses sentiments envers cet homme on fait de lui. Ce que le manque a causé en lui.
***
Sa tête va exploser, ses membres tremblent. Debout sur ce toit, son téléphone en main, il regarde l'horizon pendant plus d'une demi-heure, avant de regarder son clavier et de taper un numéro, lançant l'appel.
Il approche ce téléphone de son oreille, et attends, les sonneries lui paressant interminable.
- Oui ?
Son corps lui semble oppressant, lourd et infiniment trop présent. A l'instant, il rêverais d'être une plume, de s'élever dans l'air et volé au grès du vent.
Sa bouche s'ouvre, mais les mots ne veulent pas sortir. Les larmes aux bord des yeux, une nouvelle fois, l'empêchent de pouvoir s'exprimer.
La voix au téléphone se répète, inlassablement, avant de déduire qu'il s'agit d'une farce. L'interlocuteur raccroche, agacé d'avoir été dérangé de la sorte aussi inutilement.
Il raccroche bien trop tôt, il aurait dû attendre quelques instants. Ces millièmes de secondes auraient peut-être tout changé. Parce qu'il était sur les nerfs, parce que ce silence à l'autre bout du fil l'irritait, il a raccroché.
Juste avant d'avoir pu entendre cette voix brisée murmurer un faible ''tu me manques tant.''
Observez ce jeune homme rejoindre son appartement après plusieurs heures. Regardez son sourire lorsqu'il se joint à ses amis autours d'un jeu. N'a-t-il pas l'air heureux ?