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 [2/2] Blame it

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Ana
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Ana


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[2/2] Blame it Empty
MessageSujet: [2/2] Blame it   [2/2] Blame it Icon_minitimeSam 25 Juin - 23:45

Auteur : C'est moi !
Rating : G
Genre : General (parce que je ne vois pas sinon).
Disclaimer : Cette histoire et ses personnages m'appartiennent entièrement. La reproduction partielle ou complète de ce texte sans crédits est formellement interdite.
Résumé : On va en boîte, on boit, on boit... Et on se réveille, assez... Embêté !!
Note de l'auteur : Dernière publication en date. Je la mets en première au cas où j'arriverais rapidement à écrire la suite.
Note musicale : Pour celles que ça intéresserait, texte écrit en écoutant 金子ノブアキ de Nobuaki Kaneko, Blame it par Glee, 0330 des U-KISS, Eclipse (korean version) ou Love rides the rain (je ne sais pas quel est le bon titre), en coréen 사랑은 비를 타고 des C.N. Blue et Dog days are over de Florence & The Machine, suivant les situations.


Blame it

Ce soir-là, il enfila une tenue légère et se dirigea vers le club le plus proche. Une fois à l'intérieur, il se dirigea directement vers le bar et commanda une vodka au barman. Qui le regarda une minute avant de la lui apporter. Il garda la bouteille à portée de main, ayant déjà eu affaire à ce genre de clients, qui commençaient à boire dès qu'ils arrivaient, et tôt, en plus. Il sut qu'il ne s'était pas trompé en entendant le jeune homme accoudé à son bar lui redemander un autre verre. Ce n'est qu'après le troisième que son client décida qu'il pouvait se diriger vers la piste. Ou il s'enfonça immédiatement, disparaissant aux yeux du barman.

Les trois vodkas avaient déjà pris l'effet souhaité. Faut dire que ce n'était pas vraiment dans ses habitudes, de commencer une sortie en s'alcoolisant ainsi. Mais ce soir, il étreignit avec ferveur le détachement qui accompagna ses premiers pas vers la piste de danse. C'est sans penser à rien d'autre qu'aux basses qui faisaient pulser son sang qu'il dansa pendant un bon moment. Avant de retourner au bar où le même homme lui servit la même chose, sans un froncement de sourcil. Puis il dansa. Et dansa. Et dansa. Sans oublier de retourner s'hydrater régulièrement au bar, où un verre, semblait-il, apparaissait comme par magie devant lui dès qu'il s'approchait.

A une heure avancée de la nuit, il sortit enfin de la boîte et se mit en route. Vers … Euh … Vers chez lui, nan ? Oui, c'était sûrement ça. Il allait chez lui. Sûr de lui, il se mit donc à marcher en direction de son appartement, toujours habité par cette profonde sensation de détachement. Il avait du mal à réfléchir, et, à vrai dire, n'y voyait pas réellement d'intérêt et s'abstenait donc. Envahi par une sensation de calme plénitude, il se contentait de marcher tranquillement vers son chez-lui, n'essayant de retenir, ni les pensées qui lui traversaient l'esprit, ni les paroles qu'il prononçait, toutes plus superficielles les unes que les autres, sans tenter d'être cohérent. C'était ça qu'il recherchait, quand il était sorti, tout à l'heure. Ou était-ce hier soir ? Aucune importance.

- Faudrait éteindre toutes les lumières de la ville. Comme ça on pourrait voir les étoiles.

Ses yeux égarés aperçurent un chat se faufiler le long d'un mur, la queue haute et la démarche silencieuse.

- J'aimerais bien avoir un chat. Roux. Avec des yeux verts. Ce s'rait vraiment cool.

Il se replongea un moment dans ses pensées, continuant à marcher, ses yeux parcourant le décor, ne s'arrêtant sur rien de particulier. Voyant tout ne remarquant rien.

- Mais j'peux pas. J'ai pas l'droit.

Hum ... Pourquoi est-ce qu'il avait dit ça déjà ? Aucune idée. La raison de sa déclaration s'était déjà dispersée dans le flot de ses pensées éparses.

- J'vais repeindre en vert. Ouais, ça c'est une bonne idée. Tout peindre en vert.

Perdu dans ses pensées, il était sourd à tout ce qui ne faisait pas partie de son monde vodkanisé. Et aveugle à beaucoup de choses qui lui paraissaient totalement insignifiantes. C'est toujours dans son cocon qu'il monta les escaliers menant à son étage, ne pouvant s'empêcher de remarquer les petits détails qui lui auraient autrement échappé. Drôle d'acuité que celle provoquée par un trop plein d'alcool.

- Tiens, y a une tache là. Faudra que j'le dise au gardien demain.

Ou était-ce aujourd'hui ? C'est avec une exactitude étrange au vu des circonstances qu'il glissa sa clé dans la serrure et poussa la porte. La silhouette qui s'était glissée derrière lui la referma doucement avant de s'y appuyer, détendu.

- Ou p't'êt' en bleu … Mais le rouge aussi c'est bien …

Il se retourna vers son invité et lui sourit doucement, étonné de le voir chez lui, appuyé contre sa porte. Mais il ne s'encombra pas plus que nécessaire de ses interrogations. Il s'approcha et se lova contre lui, passant ses bras autour de sa taille. C'était bizarre, comment son esprit qui ne l'avait pas vraiment remarqué jusque là ne pouvait plus penser qu'à lui, à sa présence chez lui, à son corps chaud et détendu contre le sien, à ses bras autour de lui. Il l'embrassa doucement avant de s'écarter, le prenant par la main pour le tirer derrière lui jusque dans sa chambre.

Désormais totalement concentré sur sa tâche, son esprit refusait toujours de s'arrêter sur les petits détails. Comme les clés qu'il ne se souvenait plus d'avoir posées. Ou la porte, fermée ou non ? Insignifiants détails comparés au corps près du sien, aux mains qui se déplaçaient sur son corps, aux lèvres qui l'embrassaient. Insignifiants détails face aux sons qu'il percevait, aux sensations que ses nerfs, soudainement plus réceptifs que pendant tout le reste de la soirée, lui communiquaient.

Il fut réveillé par un rayon de soleil impertinent qui s'était frayé un chemin jusque lui. Agacé de ne pouvoir se rendormir, il finit par se lever pour se rendre compte de plusieurs choses.
1 : Il avait un mal de crâne épouvantable.
2 : Il avait oublié de fermer les rideaux avant de se coucher, ce qui expliquait le rayon de soleil.
3 : Il pouvait se recoucher, il n'avait rien à faire, aujourd'hui.

Il s'empressa donc d'aller fermer les rideaux, grimaçant sous la douleur de sa tête : un marteau-piqueur était en train de lui défoncer le crâne de l'intérieur ou il ne s'y connaissait pas !

Sa deuxième étape avant de retourner au lit fut donc le placard de la salle-de-bain puis la cuisine, ou un verre d'eau l'aida à faire passer le gramme de paracétamol.

N'ayant pas le courage de ranger quoi que ce soit, il laissa tout en plan sur la table, gémissant de douleur, avant de retourner se coucher, s'assurant que cette fois le soleil ne le dérangerait plus. Avec un peu de chance, quand il se réveillerait, son mal de tête aurait disparu.

Grimaçant, il se lova contre le torse à côté de lui et ferma les yeux.

Avant de les rouvrir brusquement. En comprenant que ce torse ne devrait pas être là. Sauf que là, il avait vraiment mal et n'avait qu'une envie, dormir. C'est pourquoi il se contenta de secouer le dormeur jusqu'à ce qu'il entende un grognement alliant mécontentement et douleur.

- Eh, je sais pas qui t'es, mais pars pas avant que je me réveille, okay ? 'Faut que j'te parle. Ah et y a des cachets sur la table de la salle-à-manger, si ça t'intéresse.

Estimant avoir fait ce qui devait être fait, il se retourna et ferma les yeux, écartant la pensée d'un homme inconnu et nu dans son lit, à côté de lui, qui était tout aussi nu. Parce que si on alliait le tout au mal de crâne …

Nan, dodo ! Tu réfléchiras plus tard !

Ce fut sur la sensation d'un torse se collant à lui qu'il s'endormit définitivement.

C'est avec soulagement qu'il se réveilla, plusieurs heures plus tard, le mal de tête disparut. Remerciant sa bonne étoile, il s'extirpa difficilement du lit et attrapa de quoi s'habiller sommairement. Se dirigeant vers son salon, il mit un CD dans sa chaîne avant de s'asseoir confortablement dans le canapé. Il soupira de bonheur en entendant les premières notes s'élever. Il monta le son, ferma les yeux et entreprit de réfléchir.

« 1 : Y a un mec à poil dans mon lit.
2 : J'étais aussi à poil quand je me suis réveillé à côté de lui.
3 : J'avais mal au crâne et apparemment il était pas très frais non plus.
4 : J'me souviens de rien après le … beaucouptième verre.
Conclusion : j'me suis bourré la gueule avant de ramener un inconnu chez moi et de coucher avec lui. »

Raisonnement imparable, malheureusement pour lui. Il devait vraiment parler à l'inconnu qui dormait dans son lit.

2 minutes plus tard, alors qu'il chantonnait tout bas en même temps que la chanteuse, les yeux toujours clos, il sentit le canapé s'affaisser à côté de lui et ouvra les yeux. Le bel inconnu en question venait de s'asseoir près de lui et de délicatement déposer un baiser sur sa joue.

- Hey.

- Ouais euh … Ecoute, tu te souviens de ce qu'il s'est passé cette nuit ?

- Assez bien, oui.
Une lueur s'était allumée au fond de son regard au souvenir de leur rencontre sur la piste de danse. Puis ce qui avait suivi. Surtout ce qui avait suivi, en fait. Je suppose que si tu demandes ça c'est que toi tu ne t'en souviens pas ?

- En fait, non.

- D'accord. Il lui fit un sourire avant de lui tendre la main et d'annoncer : Je m'appelle Camille, enchanté.


Incapable de résister à la lueur espiègle qui dansait dans ses yeux, j'attrapais sa main et lui rendit son sourire.

- Bien le bonjour, Ca–

Mais le dénommé Camille l'empêcha de continuer en tirant légèrement sur sa main, s'en servant pour approcher dangereusement son visage du sien. Puis il l'embrassa. Baiser qui commença tendrement et qui s'acheva en les laissant tous deux à bout de souffle. L'un n'avait pas pu s'empêcher de répondre au baiser tandis que l'autre s'était laissé emporter par le désir et les souvenirs de la nuit dernière.

- Pour toi, ce sera Cam, chuchota-t-il tout contre ses lèvres.

- Eh bien Cam, on a un problème, annonça-t-il en le repoussant.

- Tu veux dire, à part que tu m'aies repoussé après un baiser pareil sans aucune raison ?

- Oui, à part ça
, répliqua-t-il. Il inspira un bon coup avant de se lancer. Je suis déjà pris.

Après un petit silence choqué vint la réaction. Il n'avait pas l'air de comprendre.

- Tu quoi ?

- J'ai déjà quelqu'un. Je suis pris, j'ai un amoureux, un petit-ami, je sors avec quelqu'un, dis-le comme tu veux. Le problème reste le même. En couchant avec toi, j'ai trompé quelqu'un.

- Attends attends attends. Qu'est-ce que tu fichais dans cet état dans une boîte hier soir, seul ? Si tu as un copain, pourquoi t'étais pas avec lui ?

- Parce que …
, fit-il, gêné. Parce qu'on s'est disputés … et que je me sentais pas bien.

- Tu vas quand même pas me dire que tu trompes ton mec à chaque fois que vous vous disputez ?

- NAN ! Ça, c'était la première fois.

- Vu comment t'es quand t'es bourré, si tu te conduis comme ça à chaque fois que tu vas pas bien, je me demande vraiment comment c'est possible
, bougonna Camille.

- Hey ! Je te permets pas ! C'était la première fois que je le trompais, même bourré !

- Ouais, donc je devrais me sentir honoré, c'est ça ?

- Tout à fait !


Un reniflement dédaigneux lui répondit. Avec une grimace désabusée, il attrapa le plus proche coussin avant d'en frapper son … Camille. Ce qui lui valut un regard indigné de la part de ce dernier, qui ajouta :

- Vraiment désolé de ne pas apprécier le moment à sa juste valeur, mais je voudrais surtout savoir si je risque ma vie ou non, dans cette affaire.

- Nan, t'inquiète pas pour ça. C'est surtout moi qui risque d'avoir des problèmes. Toi, tu pouvais pas savoir, c'est pas comme si je t'avais prévenu. Nan, il te fera rien. Par contre moi …
Un frisson d'appréhension le parcourut en pensant à ce qu'il risquait de subir.

- Je te laisserai pas seul. Je serai là quand tu le verras. J'ai autant de tort que toi, dans cette histoire. J'aurais dû me douter que tu ne te soûlais pas pour le plaisir, hier. Il caressa tendrement sa joue de son pouce, cherchant à le rassurer.

Quelque peu effrayé par la lueur dans les yeux de Camille, et l'affection qui ressortait de ses gestes et de ses paroles, il secoua la tête. C'était pas possible, il se passait quoi, là ? Ils se connaissaient depuis quoi, 10h ? Enfin, pour Camille peut-être, mais pour lui ça faisait même pas une heure. Il ne se souvenait même pas de leur étreinte ! Alors oui, la pensée que son vis-à-vis pense réellement que quelque chose se passe, puisse se passer, entre eux, lui faisait peur. D'autant plus qu'il était beaucoup trop tentant pour lui de se laisser aller et de simplement laisser Camille le toucher, le rassurer. Comme pour le baiser. Il avait été beaucoup trop naturel de répondre à ses lèvres, à sa langue. Il aurait dû se sentir gêné, pas renchérir ! La façon dont l'autre agissait, si à l'aise, l'air tellement à sa place dans son canapé, à côté de lui … Il devait se forcer pour ne pas s'appuyer contre cette paume, pour ne pas aller se lover contre lui, ou ne serait-ce que pour ne pas tendre la main et jouer avec ses cheveux ! Quelque chose comme ça ne pouvait pas arriver, n'est-ce pas ? C'était seulement son corps qui se souvenait de ce que sa tête avait oublié … Oui voilà, c'était ça. Une simple réaction physique, pas de quoi s'affoler. Il suffisait de l'ignorer et tout finirait par s'arranger. Il se dégagea, planta ses yeux dans ceux de son vis-à-vis et repris la parole pour tenter d'expliquer à son … Pour tenter de lui expliquer la situation.

- Ça suffit. Ecoute-moi maintenant. Attentivement. Je l'aime. Tu comprends ça ? Notre dispute d'hier … Il était en tort. Ça a dégénéré mais je suis sûr de pouvoir sauver mon couple si je lui explique tout. Je l'aime. Je n'ai qu'à lui expliquer et–

- Qu'est-ce que tu dois m'expliquer ?


Surpris et légèrement paniqué, il se retourna brusquement en entendant la voix de son petit-ami. Il était appuyé à côté de la porte d'entrée, avec ce que des étrangers auraient pris pour de la décontraction. Mais il voyait les yeux légèrement plissés, les muscles tendus, le corps prêt à bondir. Se retournant lentement, il chercha des yeux ce que fixait son amant avec tant d'attention. C'est alors qu'il prit pleinement conscience de la situation. Il était assis dans le canapé de son salon en plein milieu de l'après-midi, habillé d'un pantalon de jogging beaucoup trop grand qui lui tombait bas sur les hanches et formait d'innombrables plis sur ses chevilles, et d'un débardeur noir. Tout à côté de lui était assis un inconnu, uniquement vêtu d'un simple boxer. Ils étaient tournés l'un vers l'autre, leurs genoux se touchant tellement ils étaient proches. Il y avait probablement de quoi se poser des questions. Et il avait effectivement l'air de s'en poser.

La voix de [son homme] s'éleva, effrayante de tension et de fausse décontraction, le détournant de ses pensées. Les deux autres ne se lâchaient pas des yeux.

- Alors ?


Dernière édition par Ana le Jeu 19 Jan - 11:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [2/2] Blame it   [2/2] Blame it Icon_minitimeJeu 19 Jan - 11:58

Note de l'auteur : Allez-y, frappez-moi, je le mérite. Et le pire c'est que... J'arrive pas à me décider. Je sais pas si je vais faire une troisième partie ou non.*soupir*

Ça y est. Il avait pris sa décision. Enfin. Il lui avait quand même fallu un mois, alors vous comprenez, il était plutôt fier de lui. Aussi, c'est sans hésiter qu'il accepta la proposition de ses amis d'aller décompresser dans leur boîte habituelle. Il s'habilla en conséquence et les rejoignit la nuit venue, le sourire aux lèvres. Et peut-être un peu plus pomponné que d'habitude, c'est vrai.
Ce qu'il avait décidé ? C'était très simple. S'il voyait aujourd'hui celui qui hantait ses rêves, il prendrait cela pour un signe. Et se lancerait à l'eau. Dans l'espoir, il fallait l'avouer, d'y couler comme une pierre.
Aussi sa première action une fois à l'intérieur fut de parcourir la salle des yeux. Rien au bar. Rien dans la foule. Il ressentit un petit pincement au cœur, avant de se raisonner. Il était encore assez tôt. Et il ne voyait sûrement pas tout le monde de l'entrée. Il se laissa entraîner par ses amis, but un verre ou deux, discuta. Décompressa. Puis se leva, se glissant dans la foule en mouvement sur la piste de danse.
Il dansa pendant un moment, avant de remarquer une silhouette de l'autre côté de la salle. Il se rapprocha lentement, l'observant, voulant être sûr. Ce n'était pas le moment d'avoir des hallucinations.
Il lui suffit d'une minute ou deux pour en avoir la certitude. C'était lui : Charmant. Le cœur léger, il se dirigea vers lui, lentement dans la foule. Avant de s'arrêter en fronçant les sourcils. Nan mais c'était quoi leur problème ? Ils avaient vraiment besoin de le coller d'aussi près ? En tous cas, son Charmant avait l'air bien heureux de recevoir toute cette attention. Ce qui le transformait en boule de nerfs. Nan mais sérieusement !
Il reprit rapidement son avancée, sans plus se soucier des danseurs autour de lui. Arrivé près du trio, il attrapa son bras et le tira vers lui. Plaqué contre le dos de Charmant, lui enserrant la taille de ses bras, il lança un regard meurtrier à l'autre mec avant de s'adresser à la fille.
- Désolé, mais il est pris.
L'air blasé, elle haussa les épaules avant de lui répondre.
- Un conseil : laisse pas ton mec bourré tout seul dans une boîte.
Il ne prit pas la peine de la détromper. Tout pourvu qu'elle et son copain le lâche.
- Dégagez. Il est à moi.
En montrant les dents. Un mot de plus et il se mettait à grogner. D'accord, c'était pas son copain. Mais il pouvait pas laisser d'autres le toucher devant lui. Juste pas possible. De toutes façons il savait que Charmant ne s'en souviendrait pas. Vu l'air de bienheureux avec lequel il se tenait contre lui, il devait avoir pris plus de quelques verres. Décidé malgré tout à profiter du moment, il l'entraîna plus au centre de la piste.
Une heure plus tard il envoyait un SMS à un de ses amis pour les prévenir qu'il partait en premier.

Le lendemain il se réveilla, pour la seconde fois, tout seul dans ce lit qui n'était pas le sien. Il entendait faiblement de la musique sortir du salon. Il avait une impression de déjà-vu. Sauf que c'était malgré tout différent. Il se leva, enfila son pantalon et partit le rejoindre.
Il trouva Charmant, comme la dernière fois, affalé dans le canapé, vêtu d'un débardeur et d'un pantalon de jogging totalement informes. Des traits fins, une taille fine, des bras fins... Tout en lui semblait fragile et prêt à se briser d'une minute à l'autre. Sauf ses yeux. Ses yeux qui, ouverts, brillaient d'une volonté farouche. Son corps qui semblait tellement fragile brûlait d'une énergie brûlante dès qu'il se mettait à bouger. Il s'approcha et déposa un baiser sur la joue de son Charmant avant de s'asseoir près de lui.
- Avant que tu ne te tortures de trop : on a rien fait. Tu t'accrochais à moi de toutes tes forces, tu refusais de me laisser partir. Et tu pleurais en silence en m'attirant dans un baiser féroce. Alors non, je ne pouvais pas. Je n'aurais jamais pu te faire ça. Tu t'es encore disputé avec ton copain ?
Mais seul le silence lui répondit. Alors il se tourna vers celui qui l'intriguait tant, depuis qu'il l'avait rencontré bourré un mois plus tôt. Celui que, faute d'un nom, il avait décidé d'appeler Charmant. Il vit ses yeux fixés droit devant, vit l'expression butée sur son visage. S'il savait qu'il l'avait bercé dans ses bras pendant qu'il pleurait la nuit dernière, lui aurait-il répondu ? Sans réponse de sa part, il ne pouvait rien faire. Et il estimait que si lui avait fait le premier pas, le second était pour Charmant. Alors il soupira et partit se préparer. Quand il revint dans le salon, lui n'avait pas bougé. Seuls ses yeux s'étaient refermés et ses lèvres bougeaient au son des chanteurs. Il sortit un papier, trouva un crayon et nota son numéro de portable. Il prit la main de Charmant, y glissa fermement le papier avant de se pencher et de l'embrasser au coin des lèvres.
- Si tu veux retourner en boîte, appelle-moi. Je viendrai aussi vite que possible, d'accord ? Je ne peux pas te laisser en boîte seul, ne sachant pas sur qui tu pourrais tomber. Ce serait trop dangereux. Et puis... S'il te plaît, je ne veux pas que tu touches d'autres que moi. Je veux être le seul à savoir que réellement, toute cette fragilité n'est pas qu'apparente.
Il referma doucement la porte, ne voulant pas déranger les pensées de l'occupant de l'appartement. Il espérait sincèrement avoir pris la bonne décision. Parce que maintenant que c'était fait, il ne reviendrait pas dessus.

Le téléphone le réveilla. Grognant, il s'assit dans son lit. Pourquoi il l'avait pas éteint, celui-là ? Ah oui, parce que depuis maintenant deux semaines, il désespérait de recevoir un certain appel.
Il jeta un coup d’œil au réveil : 2h00.
Un soupir lui échappa alors qu'il tendait le bras pour décrocher.
- Allô ?
- Camille ?

Il ne reconnaissait pas la voix masculine à l'autre bout du fil. Surpris et encore un peu endormi, il s'enquérit de l'identité de son interlocuteur.
- Je suis barman au Midnight Dance. Pourriez-vous venir chercher votre ami s'il vous plaît ?
- C'est lui qui vous a donné mon numéro ?
- En quelque sorte, oui. Alors ?
- J'arrive le plus rapidement possible.

Et sans réfléchir plus que cela, il se précipita dehors, habillé de ses habits de la veille, pensant à peine à fermer la porte à clé et à prendre son portefeuille. Sans penser que peu-être il ne s'agissait pas de la personne qu'il espérait. Peut-être était-ce seulement un de ses amis qui avait trop bu et confié la tâche au barman de l'appeler. Mais non, il était évident pour lui que cet appel était celui qu'il attendait.
Quand il entra enfin dans le Midnight Dance, il se dirigea immédiatement vers le bar.
- Bonsoir ! Je suis Camille, vous m'avez appelé.
- Ah oui ! Vous savez, d'habitude je ne me mêle pas des affaires des clients, mais là...
- C'est lui qui vous a donné mon numéro ?
- Non, mais il l'avait laissé près de son verre, alors quand j'ai vu ce qu'il se passait, je me suis dit que vous appeler ne pouvait qu'être mieux.
- Où est-ce qu'il est ?

Quand il eut repéré ce que le barman lui désignait, il comprit immédiatement deux choses. Il avait eu raison, c'était bien le coup de fil qu'il espérait. Et il devait rapidement le faire sortir d'ici. Parce que les personnes qui l'entouraient n'avaient pas l'air de vouloir se contenter d'une danse ou deux. Et lui n'avait pas l'air en état de se rendre compte.
Il se dirigea vers eux et réussit, par quelque miracle, à les sortir tous les deux indemnes du club. Encore une fois, il prit le chemin de l'appartement qu'il commençait à bien connaître, tenant dans ses bras un jeune homme tout ce qu'il y avait de plus saoul.

Cette fois-ci, quand il se réveilla, il était dans son lit à lui. Il avait ramené le charmant jeune homme chez lui, l'avait couché puis était parti en laissant un mot sur la table de nuit.
Il avait pris plus tôt la décision de laisser les choses se faire, d'attendre un signe avant de bouger. Il ne voulait pas qu'un barman l'appelle. Il voulait que son charmant l'appelle. D'ailleurs, il ne connaissait toujours pas son nom. Et c'était assez énervant.

Quand le téléphone sonna vers 14h, il se jeta dessus. Puis il constata la non-identification du numéro. Il prit le temps de se calmer avant de décrocher, espérant que son interlocuteur n'entendrait pas son souffle précipité sous l'espoir et l'anxiété.
- Allô ?
- ... Salut... Je voulais juste te remercier pour cette nuit. Je me demandais... Ca te dirait un café ? Que je puisse te remercier convenablement ? Surtout que je crois pas avoir été très cool avec toi.
- Oh, c'est normal tu sais. C'est pas la peine de te tracasser.
- Si... Ecoute, j'ai vraiment envie de te remercier en face. En fait, je suis plutôt embarrassé par toute cette histoire.
- C'est d'accord.Quand est-ce que tu es libre ?

Ils se donnèrent rendez-vous le lendemain, à 16h dans un café du centre-ville.
Camille ne tenait plus en place. Charmant l'avait appelé ! Son charmant !! C'était carrément l'événement du siècle. Il passa les quelques heures suivantes à se demander quoi porter. Ce qu'il allait dire, ce qu'il allait faire. Bref, il joua tous les scénarios possibles et inimaginables dans son cerveau. Il partit une heure en avance, terrifié à l'idée de ce qu'il pourrait hypothétiquement arrivé et qui l'empêcherait d'arriver à l'heure à son rendez-vous. Un embouteillage, une grève, une manifestation, un attentat, une météorite... Toutes les possibilités devaient être envisagées. Pour aucune raison que ce soit pouvait-il arriver en retard. C'était le rendez-vous. Celui de sa vie. Celui auquel il n'était pas sûr de survivre. Quelle que soit son issue.

Quand enfin ils se retrouvèrent face à face, chacun assis sur sa chaise avec un verre devant soi, ils se regardèrent, ou plutôt, ne se regardèrent pas pendant un moment, en silence. Puis se mirent à parler en même temps. Se regardèrent, puis invitèrent en même temps l'autre à parler, puis rirent à s'en tenir les côtes. On aurait dit deux gamins à leur premier rencard. Enfin, s'essuyant les yeux, Camille demanda :
- En fait y a une chose que j'aimerais vraiment savoir.
Ils se regardèrent, l'un effrayé par ce qu'il imaginait être la future question. L'autre s'imprégnant de toutes les expressions qui passaient sur son visage.
- Tu te souviens vraiment de rien Charmant ?
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